Étoile à l’Opéra National de Paris
Comment avez-vous commencé votre carrière ?
J’avais 4 ans, j’étais une enfant amoureuse de musique classique qui n’avait de cesse de danser lorsqu’elle entendait de belles oeuvres classiques. J’ai naturellement intégré l’école de danse de Suresnes. J’y allais pour le loisir, j’y ai découvert une véritable passion.
Quelles ont été les étapes marquantes de votre carrière ?
Ma médaille d’or obtenue à l’âge de 11 ans au concours international de Caen. J’étais impressionnée et heureuse de me produire sous le regard de José Martinez : mon danseur étoile préféré à l’époque. Cela m’a donné une énorme confiance en moi.
La discipline étant hiérarchisée, j’ai beaucoup appris aussi de ces années d’apprentissage : Corps de Ballet, puis Coryphée à Sujet, puis Première Danse, tout s’est enchaîné… L’étape intense fut ma nomination en tant que Danseuse étoile ce 31 décembre 2016. Quelle sensation intense ! Quel bonheur indescriptible !
Comment avez-vous géré le succès ?
Depuis que je suis danseuse étoile, je fais appel à une psychologue afin de m’aider à préserver mon équilibre intérieur. Mon changement de vie est abrupt. La pression, les enjeux, les regards sont tout autres, et sont démultipliés. En travaillant mon mental, cela m’a permis de mettre de côté les réseaux sociaux enclins à amplifier, voire fausser les relations… Pour tenir, mes proches et des professionnels comme ma maîtresse de ballet Clothilde Vayer, ma mère veillent sur moi.
On vous connaît peu, quel genre de personne êtes-vous ?
Je suis une jeune femme avec des goûts simples, je sors, je vis avec mon temps tout en appréciant de danser sur des oeuvres magnifiques de très grande qualité. La bienveillance professionnelle est importante… Je préfère une bonne critique constructive à un avis basé sur des conditions non professionnelles.