En cette période où les fêtes de fin d’année approchent à très grands pas, le diamant est très prisé. Cependant, il est parfois difficile autant pour le consommateur que le vendeur d’apprécier la qualité d’un diamant. D’autant plus, qu’il doit également prendre en compte l’existence de traitements et d’imitations.
LES 4C
La valeur d’un diamant se détermine selon les 4C : Le poids (Carat), La pureté (clarity), La couleur (Colour), La qualité de la taille (Cut). Cette méthode de classification du diamant facetté utilisée par les grands laboratoires est celle que le Gemological Institute of America (GIA) a mis au point en 1953. C’est cette méthode qu’utilisent les grands laboratoires qui émettent des rapports de qualité des diamants.
Le poids : le carat métrique est l’unité de poids acceptée internationalement. Carat vient du caroubier, graines de plus ou moins 0,20 grammes utilisées dans les civilisations anciennes comme mesure de poids. Bien évidemment, plus le carat est élevé et plus le prix du diamant augmente.
LA PURETÉ
Lorsque l’on détermine la pureté d’un diamant, celle-ci est toujours établie sous un grossissement de 10x, que ce soit à la loupe ou au microscope. C’est à la loupe que l’on donne le diagnostic final. On attribue un degré de pureté au diamant en fonction de la facilité ou de la difficulté à observer les caractéristiques internes (inclusions) et externes (imperfections de surface qui n’affectent que l’extérieur de la pierre) sous un grossissement de 10x.
Il existe différents degrés de pureté : Flawless – Pur à la loupe 10x ; Internally Flawless – Pureté interne parfaite; VVS1 et VVS2 (Very very Slightly Included) – Très très légèrement inclus; VS1 et VS2 (Very Slightly Included) – Très légèrement in¬clus, SI1 et SI2 (Slightly Included) – Très légèrement inclus et I1, I2, I3 (Included) – Inclus.
Généralement, un rapport d’expertise, soit de classification seulement, soit de classification et d’évaluation, comporte généralement un diagramme du diamant sur lequel figurent les principales caractéristiques de la pierre.
LA COULEUR
La plupart des diamants incolores (98%) contiennent des atomes d’azote responsables d’une très légère nuance de jaune, parfois une nuance de gris ou de brun. Un diamant a d’autant plus de valeur qu’il est parfaitement incolore sans nuance de jaune, de gris ou de brun. On évalue la «couleur» d’un diamant incolore par comparaison avec des diamants étalonnés, sur un fond blanc mat et sous une source lumineuse froide corrigée. On observe l’intensité de la couleur plutôt que la couleur elle-même, puisque certains diamants présenteront une légère nuance de gris ou de brun plutôt que de jaune. Lorsqu’il a mis le système au point, le GIA a décidé d’utiliser les lettres de D à Z, D étant l’incolore le plus parfait, Z jaune clair. On estime que jusqu’à J, la nuance de jaune ne serait perceptible à l’oeil nu que par un oeil exercé.
LA QUALITÉ DE LA TAILLE
C’est la taille qui va donner véritablement toute sa beauté au diamant. C’est de la taille que dépend, en effet, la brillance et les feux du diamant. L’évaluation de la qualité de la taille d’un diamant tient compte de trois grands paramètres : Les proportions, la symétrie, le poli. Classer la taille à proprement parler est un exercice complexe pour une personne inexpérimentée, il est donc préférable de se fier aux rapports des grands laboratoires.
Dans un rapport de qualité chacun de ces paramètres est évalué comme suit : – Excellent, Très bon, Bon, Passable et Médiocre. Selon l’AGS (American Gem Society), un diamant très bien taillé peut valoir jusqu’à 50% de plus qu’un diamant dont la qualité de taille est moyenne.
LES TRAITEMENTS
Il est également important de s’assurer que le diamant n’a subi aucun traitement, ce qui pourrait diminuer sa valeur. Les traitements les plus courants sont les suivants :
-Le traitement par remplissage des fissures. Il fut pendant longtemps l’« exclusivité » des émeraudes mais depuis 1987, les diamants peuvent également être traités ainsi comme le sont certains rubis plus récemment. Le traitement se détecte au microscope. On remarque un effet flash (ou reflets de couleur), ou des bulles dans la matière de remplissage.
– Le traitement par blanchiment des inclusions. Ce traitement existe depuis plus longtemps que le traitement par remplis¬sage. Grâce à un rayon laser on perce un très mince tube dans le diamant. On injecte ensuite des acides qui vont blanchir des inclusions noires, les inclusions se voyant alors beaucoup moins. Le traitement est facile à détecter au microscope et il est permanent.
LES IMITATIONS
De plus, il est important de sensibiliser le consommateur sur les imitations du diamant, disponibles sur le marché tel que les pierres incolores naturelles, comme le saphir ou le zircon par exemple, ou sur les pierres fabriquées en laboratoire, comme le spinelle synthétique incolore. Toutefois, ces pierres ne présentent ni l’éclat ni la dispersion du diamant. Aujourd’hui, les deux imitations que l’on retrouve le plus couramment sur le marché sont le CZ (datant des années 1980) et une nouvelle venue, la moissanite synthétique. Jusqu’à l’arrivée de la moissanite synthétique (en 1998), il était aisé de reconnaître le diamant de ses imitations grâce à un détecteur basé sur la conductivité thermique, le diamant étant nettement meilleur conducteur que ses imitations. Ce n’est plus le cas avec la moissanite synthétique. La façon la plus sûre est l’observation au microscope. Il existe toutefois, comme auparavant, différentes marques qui fabriquent un testeur qui permet de reconnaître un diamant, d’une moissanite, d’un CZ. Il est important de vérifier le testeur pour être sûr qu’il est tout à fait fiable (c’est-à-dire avoir des pierres de comparaison) et de répéter cette opération périodiquement.
Ainsi, lorsque l’on souhaite connaître la qualité d’un diamant et déterminer correctement sa valeur, il est préférable de demander le certificat qui l’accompagne. Il sera alors plus facile pour le vendeur de rassurer le consommateur sur la qualité des diamants et le consommateur pourra alors acheter une bague ornée de diamants en toute confiance.