maquilleuse artistique et youtubeuse
Quoi qu’il puisse arriver, garder le sourire… le positif se manifeste toujours »
Vous vous êtes intéressée au maquillage et plus particulièrement aux effets spéciaux dès l’âge de 10 ans. Qu’est ce qui fait qu’une enfant puisse être attirée par cet univers ?
Plus jeune, j’étais une grande fan de films d’horreur. J’appréhendais de regarder certaines scènes. Comme je déteste avoir peur, je me suis intéressée au maquillage et à ses effets spéciaux pour apprivoiser mes craintes et mieux comprendre cet arrière-décor.
Pour quelles raisons vous êtes vous réorientée professionnellement ?
Après ma première année de BTS en diététique, je me suis rendue compte que ma voie était celle du maquillage. J’ai donc décidé de tout reprendre à zéro en passant un CAP esthétique / cosmé- tique en alternance sur un an. Ce diplôme devait me permettre de créer mon école de make-up ou d’ouvrir mon institut. Grâce à mon épargne accumulée depuis l’âge de 16 ans, j’ai pu un jour co-financer mon école de maquillage à 6000€. Ca n’a pas été facile, j’ai dû remuer ciel et terre pour faire cette formation, qui s’est concrétisée par le soutien financier de mes parents et une subvention de l’état. C’est en demandant conseils à l’une de mes formatrices que j’ai eu connaissance des vidéos make up sur le net. A l’époque, ce concept existait uniquement aux États-Unis, j’ai eu envie que cela se fasse aussi en France. Ma première vidéo a été lancée dans ce contexte.
Passer de la diététique au maquillage. Comment vos parents ont ils réagi ?
Je n’avais plus envie de poursuivre dans une voie lambda. Il fallait que je suive mon envie. Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours voulu être make-up artist. Petite j’étais passionnée par le patinage artistique, des émissions de relooking comme Miss swan, C’est mon choix avec sa séquence miroir, toutes ces émissions en lien avec le maquillage et la transformation physique. M’est venue alors l’idée d’accompagner les gens. Contribuer à ce qu’ils se sentent beau et mieux dans leur peau. Le secteur de la diététique m’est apparu alors comme le projet le plus conforme à mon objectif professionnel. Puis le temps m’a fait prendre conscience de la difficulté de cette ambition car seulement deux cliniques en France accompagnent les personnes en proie à la boulimie et l’anorexie. Mon désir artistique à fait surface et mes parents se sont finalement résignés à me laisser suivre ma route en se disant que si ça ne marchait pas, j’avais au moins mon bac et mon CAP. Je pourrais bifurquer.
Vous êtes une youtubeuse et blogueuse, très suivie sur les réseaux sociaux. Comment expliquez-vous ce succès ?
Partager, apporter des astuces et un certain réconfort à mes petits warriors c’est pour moi une source d’inspiration. J’aime échanger avec eux. Le fait de savoir que beaucoup de gens sont dans la souffrance, vivent des épreuves difficiles liées à la santé, des histoires personnelles, me permet de garder en tête que la vie est un cadeau de chaque instant. Rester positive, transmettre des sourires et apporter de la joie est sans doute ce qui me lie à ma communauté. C’est une chance extraordinaire.
Votre activité est très intense sur le web, les posts sont réguliers et variés. Comment vous organisez-vous pour gérer vos différentes interfaces ?
Je crée une relation de proximité avec mes internautes de par ma présence et ma rigueur. J’ai établi un programme que je gère avec la plus grande attention. Vous pouvez me retrouver sur Facebook et les autres réseaux sociaux tous les jours. Concernant ma chaine YouTube EmmyMakeUpPro, je suis active tous les mercredis à 16h pour la team beauté, le dimanche à 13 h pour la team Emmy pour faire des challenges, des interviews, découvrir des activités… et un jeudi par mois à 18h, la team effets spéciaux. J’essaie aussi de proposer de la nouveauté avec ma chaîne secondaire, JustEmmy vidéo, consacrée au fitness et au pole dance. Suite à des problèmes personnels, j’ai pris 10 kilos et je souhaite montrer à mes warriors qu’il faut essayer de s’accepter tel qu’on est, malgré les difficultés qu’on puisse avoir avec son physique. Concernant la partie pole dance, c’est une discipline qui souffre encore de beaucoup de préjugés, j’aimerais la faire connaitre davantage au grand public et permettre aux gens de comprendre que le pole dance est un sport qui mêle la souplesse et la force et non la vulgarité.
Vos thèmes sont variés, vous interpellez sur des sujets artistiques mais aussi d’actualité, quel message tentez-vous de transmettre sur la toile ?
Quoiqu’il puisse arriver, garder le sourire. Lorsque nous sommes dans cette dynamique, le positif se manifeste toujours. J’invite mes warriors à garder le sourire car en adoptant cette attitude, un évènement exceptionnel peut toujours voir le jour.
Par Stéphanie GUITTONNEAU