PENOLA LAWSON

Youtubeuse LifeStyle à succès depuis quelques années, Penola nous raconte son parcours et comment elle a trouvé sa vocation.

Peux-tu nous dire qui tu es et comment tu t’es lancée ?

Je m’appelle Penola Lawson et je suis youtubeuse depuis 3 ans. Quand j’étais petite, j’étais une fille très têtue qui voulait faire beaucoup de bêtises. J’aimais beaucoup animer et je pense qu’avant même de faire YouTube, ce petit côté audiovisuel, je l’ai eu de mon père qui, à l’époque, produisait des films. Je voulais même être actrice quand j’étais plus jeune. Donc dans ce personnage là qu’était Penola à l’époque, mes parents n’en pouvaient plus. J’étais amoureuse d’un jeune homme qui faisait beaucoup de bêtises et qui m’engrainait. Un jour je rentrais de fugue, mes parents m’ont dit “Si on allait en Afrique ? C’est le mariage de ta tante.” J’aurais dû tilter, je rentrais d’une fugue et on me proposait des vacances en pleine période scolaire. On y est allé et là, je pense que pour la première fois de ma vie j’étais forcée d’obéir, de me soumettre à la volonté de mes parents et puis j’étais partie pour y rester un bon bout de temps.

Ma philosophie première c’est “fais ce qu’il te plaît, tant que ça ne fait du mal à personne”

Cela ne t’a-t-il pas permis de revenir plus forte ?

Clairement, quand je suis revenue un an et demi après en France j’étais contente de revoir mes amis et j’étais tentée de revoir mon ex. Puis quand je l’ai vu, j’ai senti que je l’aimais encore. Je me suis dit que si je restais ici tout ce que j’avais fait en Afrique, toute la maturité que je pensais avoir acquise allait tomber à l’eau. Donc j’ai dit à mon père : “Papa je crois que je ne suis pas encore prête à rester en France, renvoie- moi en Afrique”.

Donc quand es-tu revenue en France ?

Je reviens en France deux ans et demi plus tard, mon bac en poche. J’avais sauté une classe, je suis vraiment devenue une tête. En Afrique, j’ai mis tout mon potentiel sur place et je l’ai exploité. De là, j’ai fait de grandes choses et je me suis rendue compte que si je voulais je pouvais. Mes objectifs et mes priorités n’étaient plus du tout les mêmes…

Si tu avais des conseils à donner aux personnes qui te suivent, que leur dirais-tu ?
Je pense que ma philosophie première c’est “fais ce qu’il te plaît, tant que ça ne fait du mal à personne”, c’est de vraiment kiffer sa vie parce qu’on ne vit qu’une fois et tant que tu ne fais du mal à personne, tu t’en fous de l’avis du monde. Je pense vraiment que c’est grâce à ça que je suis là où je suis. Ce côté très têtu que j’avais depuis l’enfance, je l’ai transformé en détermination. J’invite les femmes à vraiment faire ce qui les fait kiffer. Fonce, suis ton cœur, c’est ta plus grande arme, sois fidèle à tes envies.

CASSIE

ARTISTE DANSEUSE

Badgyal Cassie, la jeune femme qui allait propulser la danse afro à travers le monde. Cassandra Ngbolonga est à 26 ans une star incontournable de la danse afro sur web. Danseuse, chorégraphe et fondatrice du Prestige Dance Awards, plus connue sous le nom Badgyal Cassie est suivie par 1089 435 abonnés sur Facebook et 598k sur Instagram. “Dans ma famille, tout le monde avait l’habitude de danser, c’est quelque chose de très culturel… Je ne me suis pas trop posée de question”. Formée à la Just Debout School en hip-hop, la danseuse s’enrichit de nombreuses rencontres professionnels comme celles avec Meech, Bruce Ykanji ou encore Cosmic, spécialiste du dancehall. Toujours en quête d’enrichissement, à 22 ans, gavée de technique, Cassandra repart se ressourcer en terre africaine. Après un séjour au Ghana, Sénégal, Guinée et en Côte d’Ivoire, la révélation lui apparaît :

"J’ai compris pourquoi je dansais, j’ai compris que c'était la musique africaine qui me faisait vibrer et constituait ma réelle identité de danseuse..."

J’ai donc décidé de revenir à la danse africaine – à la source, finalement – en y intégrant tout ce que j’avais appris durant mes années de formation.” De retour en France, Cassie apporte dans ses chorégraphies la petite touche afro à son style et fait le buzz internet jusqu’à des retentissements en Italie, au Brésil et aux États-Unis. Au delà de ce succès international, Cassie est devenue pour de nombreuses petites filles un modèle à suivre et chacune de ses masters classes réunit plus de 100 élèves. Promouvoir la culture africaine à travers la danse, tel est l’objectif visé et atteint par Badgyal Cassie.

CONGAÑA

Fania et Manu, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Francisca ELUKI DIHANDJU, 26 ans, congolaise née à Kinshasa et arrivée en France à l’âge de 13 ans. Diplômée d’un master 2 d’assurance, je suis aujourd’hui entrepreneure à temps plein en tant que CEO Congaña et CEO Fania Consulting sous le pseudo @Fania_eluki en tant que consultante en image. José Manuel GARCIA, 30 ans, espagnol d’origine, j’ai évolué dans le tennis à haut niveau dans la catégorie Jeune. Ce qui m’a amené à entreprendre des études de Kiné. Actuellement j’ai monté mon cabinet de kinésithérapie spécialisé en rééducation du sport et je suis également attaché au leadership, à l’investissement et à l’entrepreneuriat. Nous sommes un couple dans la vie, et des associés en affaire. Ce qui fait notre force est que nous nous soutenons mutuellement et avons beaucoup de plaisir à travailler et évoluer ensemble.

 

Comment en êtes-vous arrivés à vous lancer et créer une marque de sport en wax ?

Cette idée nous est venue en 2017 lors d’un séjour en Italie, nous avions pour envie de créer un concept inédit dans le sport qui mixerait nos 2 personnes, nos cultures, mais nous ne savions pas encore quelle forme cela prendrait. Comment arriver à mélanger notre amour pour le sport et le continent africain ? Quel est l’un des symboles représentatifs de l’Afrique ? Le wax, non seulement le wax est tendance mais intemporel et sous plusieurs couleurs et designs. Ainsi l’idée est née : Créer une marque de sport inspirée du WAX. Nous souhaitons rassembler à travers le sport, le lifestyle, la mixité des univers et la mixité des origines et des cultures. Nous avons voulu casser cette image du sport peu colorée et apporter du peps, du dynamisme aux habits des sportifs et de la gaieté.

"C’est par l’amour du travail que l’on arrive à accomplir de grandes choses et à apprendre autour de nous. "

A qui s’adresse-elles ?

Congaña s’adresse à tous les amoureux du wax, tous les amoureux de la mode et du « style », tous les amoureux du sport, de l’originalité, de la qualité et de la performance. Nous avons déjà des adeptes dans les domaines du fitness, du yoga, de la musculation, de l’athlétisme, de la danse et nous travaillons pour élargir notre gamme à l’ensemble des sports. Mais Congaña, au final, s’adresse à un public bien plus large. Nous avons plusieurs de nos clients qui ont acheté pour simplement agrémenter leur look sportswear. Nous faisons des vêtements allant de la taille XS à la taille XXL A ce jour nous avons sorti des brassières, des shorts, des débardeurs, des leggings, des joggings, sweats shirt et t-shirt manches longue avec beaucoup de motifs en wax.

Quelles sont les valeurs véhiculées par votre marque ?
Nos valeurs sont le travail : nous souhaitons montrer et prouver à notre génération que c’est par l’amour du travail que l’on arrive à accomplir de grandes choses et à apprendre autour de nous. La mixité : à la fois par rapport à notre couple, mais également par rapport à notre génération cosmopolite qui est ouvert au monde et aux différentes cultures. Nous souhaitons mettre en avant le partage, d’où le fait que nous sommes proches de notre communauté et faisons appel à eux pour poser avec nous (tous physiques confondus). Congaña est une marque qui ressemble à tout le monde et rassemble tout le monde. Le partage : comme nous l’avons dit, nous partageons notre quotidien avec notre communauté. Nous la sollicitons afin de connaître leurs souhaits concernant les futures collections. Nous avons à cœur de partager tout cela avec nos clients, car ils nous donnent la force et la motivation de nous dépasser et de continuer à donner le meilleur de nous- mêmes dans l’évolution de Congaña.

 

Où pouvons-nous nous procurer vos tenues ?

Vous pouvez nous retrouver sur nos différents réseaux sociaux ci-dessous, ainsi que notre site internet :

https://www.congana.com/ Site internet

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https://www.instagram.com/congana_/?hl=fr Instagram

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KEYZA NUBRET GRAND-BONHEUR

AGENCE DE COMMUNICATION

Nous constatons que vous êtes très active sur des évènements qui ont attrait à la commémoration de l’esclavage, la défense des Outre-mer, des évènements politico-culturel ?

Je commencerais à vous dire que tout est politique, même les choix que vous faites en allant faire vos courses sont politiques. ( rires..); Je suis membre active du CM98 (Comité Marche du 23 mai 1998) et admirative du travail fait par le Dr Emmanuel Gordien, Serge et Viviane Romana. Permettez- moi d’ailleurs de recommander à vos lectrices le site www. anchoukaj.org, un formidable outil mis en place par les bénévoles pour aller à la recherche de nos ancêtres. Très souvent les afro-descendants pensent que de s’investir auprès des associations tels que le CM98 ou le CREFOM ( Conseil représentatif des Français des Outre-mer) pourrait les empêcher d’être bien vus ou encore d’avancer dans la société dans laquelle ils évoluent. Quand pour certains, parler de l’Histoire de la traite négrière, du commerce triangulaire reste victimaire, pour moi c’est le chemin vers la plénitude. Certains s’intéressent à Napoléon ou Colbert… Moi aussi, mais à la différence que je cherche à connaître leur histoire dans son intégralité sans haine envers leur descendance mais avec le constat que l’être humain peut être d’une extrême violence vis-à-vis de son semblable pour en acquérir ses richesses.

Pourquoi décidez-vous de créer l’agence K’s Communication ?

Suite au constat qu’il existe des évènements culturels, sportifs et des entrepreneurs qui méritent d’être connus et reconnus.

Comment avez-vous démarré ?

Avec 1 euro, beaucoup d’audace et sans connaître un journaliste. ( Rires..) Mon père et ma mère sont des entrepreneurs. Ma mère était pharmacienne et mon père, lui, était propriétaire de salles de sport ( Nubret Internationale Club – Shape-up Nubret ) à Paris, à Orléans, à Macon en Guadeloupe en Martinique. Quand j’ai décidé de voler de mes propres ailes, il m’a dit : « Allez, vas-y, je t’ai donné un nom, tu sais lire et écrire. Alors fais toi un prénom. ». J’ai donc monté plusieurs sociétés, je me suis quelques fois planté et c’est toujours avec passion que j’entreprends.

" Tout est politique, même les choix que vous faites en allant faire vos courses sont politiques."

Vous avez beaucoup travaillé auprès d’entrepreneurs culturels ?
Oui, j’ai eu à mettre en place entres autres sur le plan culturel, le « Carnaval tropical » sur les Champs-Élysée pour l’année des Outre-mer, le festival « Vibrations caraïbes », le « Festival des Arts contemporains de la Caraïbes et des Amériques à Paris », dirigé par Coline Lee Thoumson, la maison des Cultures du Monde et la Fondation Alliance française, et plus récemment le « Festival Le Mois Kreyol », festival itinérant pour un rayonnement des cultures des Outre-mer et, de manière plus confidentielle, le premier « Festival Bèlè » en partenariat avec la mairie de Villetaneuse. Dans le domaine sportif le « par le footballeur français avait comme objectif de rassembler les jeunes de toutes les catégories sociales, dans les Hauts-de-Seine, en Guadeloupe et à Londres. J’ai aussi été en charge pendant 8 ans des relations presse de Lilian Thuram. Au sein des associations, j’ai été en charge au sein du club Efficience des relations publiques pour contacter et convaincre les personnalités de la diaspora Afro-descendente de la création du premier ouvrage « Le Gotha Noir ». Je me suis investie personnellement auprès du « Collectif des Associations Nationales » dans la co-organisation de la Marche du 23 Mai et de la communication du CREFOM (Conseil Représentatif des Français d’Outre-mer) depuis la création de son slogan, la mise en place la stratégie à sa création et, de manière ponctuelle les relations publiques. J’élabore une approche qui prend en compte cette France multiculturelle dans un monde qui bouge. Le fil rouge de mes actions a toujours été de construite des ponts pour éviter les murs.

KELLY MASSOL

CRÉATRICE DE LA MARQUE "LES SECRETS DE LOLY"

Kelly Massol, vous êtes la créatrice de la marque « Les secrets de Loly ». Comment vous est venue l’idée de créer votre marque ?
Avant d’être la créatrice des Secrets de Loly, j’ai été la fondatrice de Boucles et cotons en 2004 du premier forum francophone dédié à l’entretien au naturel des cheveux crépus, bouclés, frisés. Forte de cette expérience , je suis arrivée à un constat : nous ne pouvions plus attendre que l’industrie cosmétique capillaire veuille bien fournir des produits réellement adaptés et non agressifs pour les cheveux à texture, c’est tout naturellement que j’ai commencé à faire mes propres recettes maison avec des ingrédients naturels qui, dès la première utilisation, montraient des résultats immédiats. Je me suis ensuite prise de passion pour la formulation de produits green ; c’est ainsi que j’ai combiné mon amour pour la pâtisserie et ma passion pour les cheveux texturés.

Quelles difficultés avez vous rencontrées lors de la création de votre marque ?
Je suis un petit peu un OVNI, je rappelle que je suis autodidacte en formulation cosmétique, a priori j’aurais dû donc rencontrer pas mal de difficultés, mais quand on est animée par la passion, tout nous parait easy. Je n’ai pas eu non plus de difficulté que beaucoup rencontrent avec les financement, puisque je n’en ai jamais demandé. Nous sommes en autofinancement! Ce qui peut avec le recul paraître comme une difficulté, c’est recruter des gens qualifiés quand on évolue dans une niche et de passer donc d’une auto-entreprise à TPE et maintenant PME de 16 personnes. Les ressources humaines, c’est la clé et c’est vraiment ce qui me parait le plus dur aujourd’hui.

" Quand on est animée par la passion, tout nous parait easy. "

Quelles conseils donneriez aux femmes qui souhaiteraient lancer leur marque de cosmétiques ?

Vivez votre propre expérience. Chaque marque est unique et révèle un peu de l’âme de son fondateur/ fondatrice, ne vous focalisez pas sur ce que les autres font. Focalisez-vous sur votre savoir-faire, entourez- vous de gens bienveillants et ne cherchez pas à retenir qui que ce soit qui désire partir. Et dernière chose : éclatez-vous ! On fait cela pour le plaisir, ne l’oubliez pas.

Vous êtes maman de 2 enfants, comment arrivez- vous à concilier la vie en famille et vie privée ?
La première chose que j’ai eue à l’esprit comme réponse: je n’y arrive pas! Mais avec le recul, faites- vous aider si besoin : famille, jeune fille au pair etc. Mes enfants sont en bas âge, ils ont trois et quatre ans, sachez que la maternité est propre à chacune. Ce que j ajouterais est prenez du temps pour vous, pour vous ressourcer avec eux et sans eux. Vous ne serez que plus productive et créative.

Quel sont vos projets pour 2021 ?

Nous avons lancé les formats professionnels en mars, la gamme va s’agrandir aussi de nouveautés et nous allons lancer au courant de l’été la deuxième session de recrutement de l’année. Nous prévoyons aussi une implantation dans un belle chaîne de magasin en France métropolitaine à la rentrée.

La marque a fêté ses 10 ans, quelles sont vos ambitions pour la marque ?
Une ambition claire et assumée : devenir une des marques leader pour les cheveux à textures en France, puis en Europe ! Faciliter l’accès aux clientes ayant des cheveux bouclés, crépus, frisés à des produits de qualité en magasin.

Par Tatiana Edouard