CONGAÑA

Fania et Manu, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Francisca ELUKI DIHANDJU, 26 ans, congolaise née à Kinshasa et arrivée en France à l’âge de 13 ans. Diplômée d’un master 2 d’assurance, je suis aujourd’hui entrepreneure à temps plein en tant que CEO Congaña et CEO Fania Consulting sous le pseudo @Fania_eluki en tant que consultante en image. José Manuel GARCIA, 30 ans, espagnol d’origine, j’ai évolué dans le tennis à haut niveau dans la catégorie Jeune. Ce qui m’a amené à entreprendre des études de Kiné. Actuellement j’ai monté mon cabinet de kinésithérapie spécialisé en rééducation du sport et je suis également attaché au leadership, à l’investissement et à l’entrepreneuriat. Nous sommes un couple dans la vie, et des associés en affaire. Ce qui fait notre force est que nous nous soutenons mutuellement et avons beaucoup de plaisir à travailler et évoluer ensemble.

 

Comment en êtes-vous arrivés à vous lancer et créer une marque de sport en wax ?

Cette idée nous est venue en 2017 lors d’un séjour en Italie, nous avions pour envie de créer un concept inédit dans le sport qui mixerait nos 2 personnes, nos cultures, mais nous ne savions pas encore quelle forme cela prendrait. Comment arriver à mélanger notre amour pour le sport et le continent africain ? Quel est l’un des symboles représentatifs de l’Afrique ? Le wax, non seulement le wax est tendance mais intemporel et sous plusieurs couleurs et designs. Ainsi l’idée est née : Créer une marque de sport inspirée du WAX. Nous souhaitons rassembler à travers le sport, le lifestyle, la mixité des univers et la mixité des origines et des cultures. Nous avons voulu casser cette image du sport peu colorée et apporter du peps, du dynamisme aux habits des sportifs et de la gaieté.

"C’est par l’amour du travail que l’on arrive à accomplir de grandes choses et à apprendre autour de nous. "

A qui s’adresse-elles ?

Congaña s’adresse à tous les amoureux du wax, tous les amoureux de la mode et du « style », tous les amoureux du sport, de l’originalité, de la qualité et de la performance. Nous avons déjà des adeptes dans les domaines du fitness, du yoga, de la musculation, de l’athlétisme, de la danse et nous travaillons pour élargir notre gamme à l’ensemble des sports. Mais Congaña, au final, s’adresse à un public bien plus large. Nous avons plusieurs de nos clients qui ont acheté pour simplement agrémenter leur look sportswear. Nous faisons des vêtements allant de la taille XS à la taille XXL A ce jour nous avons sorti des brassières, des shorts, des débardeurs, des leggings, des joggings, sweats shirt et t-shirt manches longue avec beaucoup de motifs en wax.

Quelles sont les valeurs véhiculées par votre marque ?
Nos valeurs sont le travail : nous souhaitons montrer et prouver à notre génération que c’est par l’amour du travail que l’on arrive à accomplir de grandes choses et à apprendre autour de nous. La mixité : à la fois par rapport à notre couple, mais également par rapport à notre génération cosmopolite qui est ouvert au monde et aux différentes cultures. Nous souhaitons mettre en avant le partage, d’où le fait que nous sommes proches de notre communauté et faisons appel à eux pour poser avec nous (tous physiques confondus). Congaña est une marque qui ressemble à tout le monde et rassemble tout le monde. Le partage : comme nous l’avons dit, nous partageons notre quotidien avec notre communauté. Nous la sollicitons afin de connaître leurs souhaits concernant les futures collections. Nous avons à cœur de partager tout cela avec nos clients, car ils nous donnent la force et la motivation de nous dépasser et de continuer à donner le meilleur de nous- mêmes dans l’évolution de Congaña.

 

Où pouvons-nous nous procurer vos tenues ?

Vous pouvez nous retrouver sur nos différents réseaux sociaux ci-dessous, ainsi que notre site internet :

https://www.congana.com/ Site internet

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KEYZA NUBRET GRAND-BONHEUR

AGENCE DE COMMUNICATION

Nous constatons que vous êtes très active sur des évènements qui ont attrait à la commémoration de l’esclavage, la défense des Outre-mer, des évènements politico-culturel ?

Je commencerais à vous dire que tout est politique, même les choix que vous faites en allant faire vos courses sont politiques. ( rires..); Je suis membre active du CM98 (Comité Marche du 23 mai 1998) et admirative du travail fait par le Dr Emmanuel Gordien, Serge et Viviane Romana. Permettez- moi d’ailleurs de recommander à vos lectrices le site www. anchoukaj.org, un formidable outil mis en place par les bénévoles pour aller à la recherche de nos ancêtres. Très souvent les afro-descendants pensent que de s’investir auprès des associations tels que le CM98 ou le CREFOM ( Conseil représentatif des Français des Outre-mer) pourrait les empêcher d’être bien vus ou encore d’avancer dans la société dans laquelle ils évoluent. Quand pour certains, parler de l’Histoire de la traite négrière, du commerce triangulaire reste victimaire, pour moi c’est le chemin vers la plénitude. Certains s’intéressent à Napoléon ou Colbert… Moi aussi, mais à la différence que je cherche à connaître leur histoire dans son intégralité sans haine envers leur descendance mais avec le constat que l’être humain peut être d’une extrême violence vis-à-vis de son semblable pour en acquérir ses richesses.

Pourquoi décidez-vous de créer l’agence K’s Communication ?

Suite au constat qu’il existe des évènements culturels, sportifs et des entrepreneurs qui méritent d’être connus et reconnus.

Comment avez-vous démarré ?

Avec 1 euro, beaucoup d’audace et sans connaître un journaliste. ( Rires..) Mon père et ma mère sont des entrepreneurs. Ma mère était pharmacienne et mon père, lui, était propriétaire de salles de sport ( Nubret Internationale Club – Shape-up Nubret ) à Paris, à Orléans, à Macon en Guadeloupe en Martinique. Quand j’ai décidé de voler de mes propres ailes, il m’a dit : « Allez, vas-y, je t’ai donné un nom, tu sais lire et écrire. Alors fais toi un prénom. ». J’ai donc monté plusieurs sociétés, je me suis quelques fois planté et c’est toujours avec passion que j’entreprends.

" Tout est politique, même les choix que vous faites en allant faire vos courses sont politiques."

Vous avez beaucoup travaillé auprès d’entrepreneurs culturels ?
Oui, j’ai eu à mettre en place entres autres sur le plan culturel, le « Carnaval tropical » sur les Champs-Élysée pour l’année des Outre-mer, le festival « Vibrations caraïbes », le « Festival des Arts contemporains de la Caraïbes et des Amériques à Paris », dirigé par Coline Lee Thoumson, la maison des Cultures du Monde et la Fondation Alliance française, et plus récemment le « Festival Le Mois Kreyol », festival itinérant pour un rayonnement des cultures des Outre-mer et, de manière plus confidentielle, le premier « Festival Bèlè » en partenariat avec la mairie de Villetaneuse. Dans le domaine sportif le « par le footballeur français avait comme objectif de rassembler les jeunes de toutes les catégories sociales, dans les Hauts-de-Seine, en Guadeloupe et à Londres. J’ai aussi été en charge pendant 8 ans des relations presse de Lilian Thuram. Au sein des associations, j’ai été en charge au sein du club Efficience des relations publiques pour contacter et convaincre les personnalités de la diaspora Afro-descendente de la création du premier ouvrage « Le Gotha Noir ». Je me suis investie personnellement auprès du « Collectif des Associations Nationales » dans la co-organisation de la Marche du 23 Mai et de la communication du CREFOM (Conseil Représentatif des Français d’Outre-mer) depuis la création de son slogan, la mise en place la stratégie à sa création et, de manière ponctuelle les relations publiques. J’élabore une approche qui prend en compte cette France multiculturelle dans un monde qui bouge. Le fil rouge de mes actions a toujours été de construite des ponts pour éviter les murs.

KELLY MASSOL

CRÉATRICE DE LA MARQUE "LES SECRETS DE LOLY"

Kelly Massol, vous êtes la créatrice de la marque « Les secrets de Loly ». Comment vous est venue l’idée de créer votre marque ?
Avant d’être la créatrice des Secrets de Loly, j’ai été la fondatrice de Boucles et cotons en 2004 du premier forum francophone dédié à l’entretien au naturel des cheveux crépus, bouclés, frisés. Forte de cette expérience , je suis arrivée à un constat : nous ne pouvions plus attendre que l’industrie cosmétique capillaire veuille bien fournir des produits réellement adaptés et non agressifs pour les cheveux à texture, c’est tout naturellement que j’ai commencé à faire mes propres recettes maison avec des ingrédients naturels qui, dès la première utilisation, montraient des résultats immédiats. Je me suis ensuite prise de passion pour la formulation de produits green ; c’est ainsi que j’ai combiné mon amour pour la pâtisserie et ma passion pour les cheveux texturés.

Quelles difficultés avez vous rencontrées lors de la création de votre marque ?
Je suis un petit peu un OVNI, je rappelle que je suis autodidacte en formulation cosmétique, a priori j’aurais dû donc rencontrer pas mal de difficultés, mais quand on est animée par la passion, tout nous parait easy. Je n’ai pas eu non plus de difficulté que beaucoup rencontrent avec les financement, puisque je n’en ai jamais demandé. Nous sommes en autofinancement! Ce qui peut avec le recul paraître comme une difficulté, c’est recruter des gens qualifiés quand on évolue dans une niche et de passer donc d’une auto-entreprise à TPE et maintenant PME de 16 personnes. Les ressources humaines, c’est la clé et c’est vraiment ce qui me parait le plus dur aujourd’hui.

" Quand on est animée par la passion, tout nous parait easy. "

Quelles conseils donneriez aux femmes qui souhaiteraient lancer leur marque de cosmétiques ?

Vivez votre propre expérience. Chaque marque est unique et révèle un peu de l’âme de son fondateur/ fondatrice, ne vous focalisez pas sur ce que les autres font. Focalisez-vous sur votre savoir-faire, entourez- vous de gens bienveillants et ne cherchez pas à retenir qui que ce soit qui désire partir. Et dernière chose : éclatez-vous ! On fait cela pour le plaisir, ne l’oubliez pas.

Vous êtes maman de 2 enfants, comment arrivez- vous à concilier la vie en famille et vie privée ?
La première chose que j’ai eue à l’esprit comme réponse: je n’y arrive pas! Mais avec le recul, faites- vous aider si besoin : famille, jeune fille au pair etc. Mes enfants sont en bas âge, ils ont trois et quatre ans, sachez que la maternité est propre à chacune. Ce que j ajouterais est prenez du temps pour vous, pour vous ressourcer avec eux et sans eux. Vous ne serez que plus productive et créative.

Quel sont vos projets pour 2021 ?

Nous avons lancé les formats professionnels en mars, la gamme va s’agrandir aussi de nouveautés et nous allons lancer au courant de l’été la deuxième session de recrutement de l’année. Nous prévoyons aussi une implantation dans un belle chaîne de magasin en France métropolitaine à la rentrée.

La marque a fêté ses 10 ans, quelles sont vos ambitions pour la marque ?
Une ambition claire et assumée : devenir une des marques leader pour les cheveux à textures en France, puis en Europe ! Faciliter l’accès aux clientes ayant des cheveux bouclés, crépus, frisés à des produits de qualité en magasin.

Par Tatiana Edouard

PAOLA AUDREY NDENGUE

FONDATRICE DE "FASHIZBLACK"

Paola audrey, créatrice du magazine Fashizblack, nous explique son parcours et sa passion de la communication. Elle est même reconnue comme une entrepreneure prometteuse en 2019.

Paola, tu es la fondatrice du magazine Fashizblack, Peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?
Je suis Paola Audrey Ndengue, entrepreneuse dans les médias depuis 2007. J’ai co-fondé Fashizblack, qui était d’abord un blog, à la fin de l’année 2007. Il est ensuite devenu un média web, puis un magazine papier. Nous avons pu lever des fonds en ligne pour en financer l’impression et la distribution à l’international dans une dizaine de pays. Par la suite, j’ai monté une agence de conseil en marketing créatif et eu l’occasion de travailler avec des artistes principalement sur le continent africain. J’ai également pu collaborer avec des entreprises notamment sur des questions de marketing d’influence. Enfin, j’ai aussi écrit pour divers médias sur les questions liées à la culture urbaine ou à la musique en Afrique. Actuellement, je travaille comme Marketing Manager pour la déclinaison ivoirienne d’une série intitulée MTV Shuga.

Aujourd’hui, tu as une agence panelle en Côte d’Ivoire. Comment est née votre passion pour la Communication?

Ma passion pour la communication et plus précisément le conseil est venue avec le temps. Ce n’était pas forcément mon objectif de travailler dans cedomaine. J’étais plutôt intéressée par le secteur de la mode, du luxe, spécifiquement de la maroquinerie haut de gamme. Mais par Fashizblack, finalement une chose en entrainant une autre et ayant de plus en plus de sollicitation dans ce domaine, j’ai fini par m’y consacrer. On va dire que « l’appétit est venu en mangeant. » Aujourd’hui, cela me permet de travailler sur des projets très intéressants, créatifs et africains surtout. C’est très important pour moi.

D’où vous est venue l’idée de créer l’émission « Le Debrief » ?

C’est une idée que j’ai depuis 2 ou 3 ans. Je l’ai testée parce que je trouvais que ça manquait dans le paysage audiovisuel africain francophone. Il n’y a pas vraiment d’émission à destination des jeunes, qui alliait actualités, réflexion et point de vue avec un dose de sarcasme. Surtout animée par une femme. Je trouvais donc que ça manquait cruellement de ce côté du continent. Mais avant de le faire, j’ai produit une émission qui s’appelle Afrique & Pop, qui ne parlait pas de politique. Elle m’a permis de tester le format « news » sur une durée beaucoup plus courte et d’avoir l’assurance nécessaire pour attaquer le gros morceau qu’était Le Débrief.

" Ma passion pour la communication et plus précisément le conseil est venue avec le temps. "

Forbes vous a reconnu comme étant l’entrepreneure prometteuse en 2019. Vous inspirez beaucoup de femmes ? Auriez-vous un mot pour elles ?
Je leur dirais de croire en elles mais surtout de le faire sur la durée parce que croire en soi, ce n’est pas quelque chose de ponctuel. C’est un contrat qu’on renouvelle tous les jours. Cela passe par plusieurs moyens. C’est essayer de s’améliorer d’un point de vue humain, intellectuel, sa santé mentale et physique. Aussi ne pas réfléchir par le biais de nos qualités et non par son genre, ça peut parfois limiter nos propres projections de nous-mêmes.

Quels sont vos projets pour 2020/2021?

Mes projets sont principalement la préparation de la prochaine saison du Débrief qui occupe une partie de mon temps. Bien évidemment, en dehors de la saison 2 de MTV Shuga Babi sur laquelle je travaille également. Par ailleurs, je réfléchis en ce moment à développer d’autres contenus que je n’animerais pas forcément mais dont je serais à la production. Je pense aussi à m’orienter vers la production de fiction à terme.

Par Stéphanie Guittonneau

JEREMIE ROBERT

CONSUL DE FRANCE À NEW YORK

Une carrière professionnelle marquée sous le sceau de l’excellence et du devoir. Par décret du 31 juillet 2020, Jérémie Robert a été nommé consul de France à New York, succédant ainsi à Anne-Claire Legendre, première dame à avoir occupé ce poste et à ce jour ambassadrice au Koweit.

Jérémie Robert, spécialiste de l’Afrique et homme du monde Diplômé de l’Institut d’études politiques de Strasbourg, titulaire d’un master en relations internationales, ce drômois de 43 ans compte déjà, derrière lui, une carrière brillante menée avec rigueur. Marié, père de deux enfants, il semble que tout était déjà écrit pour Jérémie Robert et ce dès 2003, date d’intégration au quai d’Orsay, aux affaires étrangères. En gage de reconnaissance professionnelle et de son investissement, de nombreux postes seront confiés à Monsieur Le Consul parmi lesquels coordinateur de la chancellerie politique à New Delhi de 2011 à 2014, conseiller des affaires étrangères à l’ambassade de France à Nairobi en 2016, conseiller Afrique, développement au cabinet de l’Europe des affaires étrangères en 2018 et plus récemment depuis 2011 conseiller au cabinet du ministre de l’Europe et des affaires étrangères pour l’Afrique,  et des affaires globales de Jean Yves le Drian

"Je mesure le poids de cette responsabilité dans le contexte du Covid-19 ...vous pouvez compter sur notre mobilisation pour vous aider à traverser et à dépasser cette situation difficile"

Enrichi de ses voyages et installation en Afrique (Kenya, Somalie, Cameroun) et l’Inde, après avoir participé au renouvellement des relations de la France avec l’Afrique, s’être engagé sur les dossiers portant sur la santé et le changement climatique, c’est désormais à New York qu’une nouvelle page de la carrière du consul s’écrira dans un contexte très différent de ce qu’il a pu connaitre auparavant.

« Je mesure le poids de cette responsabilité dans le contexte du Covid-19 qui vous a durement frappés sur les plans sanitaire, économique et humain. Je sais que les restrictions aux frontières ont entraîné de très fortes difficultés parmi vous et souvent des déchirures. Avec toute l’équipe du consulat général, vous pouvez compter sur notre mobilisation pour vous aider à traverser et à dépasser cette situation difficile » précisant Monsieur le Consul de France lors de sa première intervention sur le sol new-yorkais.

Chaque année, un nouveau départ.
A chaque départ, un nouveau succès.
Un succès qui sera le vôtre cette année encore…

Par Sabrina Fouinat